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Channel: L'Amateur Photographe
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La Photo de la Semaine

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Caterpilar, Continental, Freescale, Molex… La liste est longue des usines qui ferment et des salariés jetés au chômage. Face à ces tragédies humaines, les travailleurs élaborent des alternatives, des réponses loin des schémas traditionnels. La fermeture de nombreux sites n’est plus une fatalité, dès lors que les solidarités s’organisent et que citoyens et travailleurs changent les règles du jeu… À Villemur-Sur-Tarn, les « Molex », comme on les appelle désormais, bousculent les rouages du système capitaliste et de la spéculation boursière : ils refusent de lâcher leur outil de travail. La direction nord américaine du groupe Molex ne comprend pas la résistance de ces irréductibles Gaulois. Blocage de l’usine, Direction retenue pendant 26 heures, médiatisation du conflit, renvoie devant les tribunaux. Les 283 salariés et les quelques 20 autres intérimaires (qu’on oublie bien souvent), jouent le bras de fer avec tout un système, bien au-delà d’un simple groupe industriel.
Le cabinet d’expertise Syndex a rendu son rapport le 15 mai, il est accablant… pour la direction. La conclusion est sans équivoque : le site de Villemur est non seulement viable, mais en plus, il est un des plus performants du groupe et la « sauvegarde de compétitivité» justifiée par la direction pour fermer n’est basée sur aucun élément chiffré. En fait, la stratégie financière prime sur la stratégie industrielle, et après avoir acquis les brevets et les savoir-faire, pour les délocaliser en Chine et Slovaquie, l’entreprise américaine cherche à rapatrier une part de sa production sur son propre territoire.

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Manifestation des Molex à Toulouse (France) - © Christophe Abramovsky


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